Pourquoi j'ai aimé 2020...et comment je démarre 2021
Pourquoi j'ai aimé 2020 malgré les difficultés tendues sur le chemin comme des ronces qui agrippent le pantalon et griffent la peau ? J'avais le voeu de ralentir le rythme de mes déplacements professionnels et le 1er confinement a répondu à ce besoin au-delà de mes attentes. Depuis 10 ans je n'avais pas passé autant de nuits d'affilé dans le même lit. Mon corps trouvait un repos qui lui faisait défaut depuis des années et mes traits redevenaient détendus. Malgré l'isolement. Malgré l'éloignement de mes filles.
J'avais le voeu de passer plus de temps avec mon chéri, à voir autour de moi des couples de défaire, et nous avec tout notre amour et sans vivre ensemble, sans partager le quotidien, tous ces moments qui me semblaient échapper à mon coeur et mon regard. Le 2nd confinement de 2020 nous a réunis, et à nouveau cela vient répondre à 10 années de relation élastique. Se retrouver dans le quotidien, dans un nouveau lieu à créer, un nouveau chez-nous ici à la ferme où il travaille depuis bientôt 2 ans. Une fois le temps de lisière passé, les difficultés à recréer un équilibre (nous au milieu d'un collectif).
Je suis sortie au grand jour sur le sujet du reprisage, en créant les modalités d'un atelier, en y accueillant 2 amies apprenantes.
J'ai plongé dans l'aventure de la transition intérieure, avec un groupe franco-suisso-belge (ça se dit ?).
J'ai initié un atelier avec des outils d'intelligence collective pour accompagner le groupe d'associés de la ferme.
J'ai réuni des amis de mon chéri pour célébrer ses 50 ans.
Tout ce pour quoi j'ai aimé 2020 ne masque pas la peur ressentie, le manque de la famille et des amis, l'absence de projets.
2021 commence et comme à chaque fois un champ de possibles devant soi. Une longue plage de sable comme le long de l'Atlantique en hiver. Tout à dessiner. A recomposer.
Mes intentions pour cette année ne sont pas en rupture avec celles de 2020. Je poursuivrai la mise en mouvement du corps, en l'habitant pleinement, au moins grâce au yoga et à la marche de plein air. Je veux continuer à explorer et apprendre, à tisser de nouveaux liens et j'ai le projet de co-créer un groupe de transition intérieure. Je veux développer les ateliers de reprisage, à Lyon et ici à Cluny, apprendre ces gestes qui redonnent du pouvoir et de l'autonomie avec poésie et créativité. Je vise d'avoir l'opportunité d'animer un ou des groupes de co-développement, enfin (je me suis formée il y a plusieurs années). Je remettrai mon travail à sa place, à sa juste place. Cela me laissera de l'espace et de l'énergie pour toutes les autres activités et relations qui font vibrer ma vie.
Je termine en vous souhaitant des chemins vivants et colorés, offrant des opportunités, des chemins qui communiquent et permettent de bifurquer si besoin.